jeudi 17 avril 2014

L'étranger



Les recommandations du capitaine de la Palma Rossa déclenche un petit  débat au sein du groupe. Certains membres de la troupe, avant de subir le voyage, désirent passer une bonne nuit à l'auberge afin de profiter des bienfaits de la civilisation. Lothar prêche la prudence et, fin psychologue, tente de dissuader Nanni de cette entreprise en laissant entendre que les literies d'Agrin sont infestées de puces. Echaudés par l'idée mais méfiant, Nanni, accompagné par Elladan se rend subrepticement à l'extérieur afin d'interroger des badauds sur le quai. Les rares gardes qui sont encore présent sur la jetée,  occupés à veiller sur quelques marchandises attendant d'être prise en charge, lui recommandent  de se rendre à la "Faux de Denev". De retour sur le navire, le débat reprend de plus belle. Fatigué par la discussion stérile, Floki quitte sans ambages  le navire afin de se rendre dans la première auberge venue. Finalement, Nanni et Elladan prennent leur décision et quitte la navire pour se rendre en ville tout en prenant le temps de convenir d'un rendez-vous avec Lothar et Thibald, occupé à réaliser des esquisses,  pour le départ du lendemain. 

L'accueil à la Faux de Denev est sympathique et seule la présence de nombreux gardes dans l'établissement est digne d'intérêt. Un bon repas, un bon vin et un bon bain plus tard, Nanni et Elladan se rende l'un vers sa chambre et l'autre vers la salle commune pour y passer une agréable nuit.
Aux petites heures le lendemain, les comparses se retrouve aux portes de la ville pour démarrer leur périple et constater l'absence de Floki. Après une heure de recherche entre les différentes auberges de la ville, la troupe est à nouveau réunie (heureusement, Floki est plutôt un lève tôt) et prête au départ. La petite pluie qui les accompagne depuis le réveil n'a pas encore réussi à entacher leur résolution et le départ vers Sobidaal peut commencer.

Afin de se ménager, Nanni propose que le chemin soit ponctué de pauses régulières. Floki semble surpris par cette demande et intervient afin qu'un certains rythme soit maintenu. Ainsi, toutes les deux heures, le groupe prendra un bref instant de repos. La journée se passe plutôt bien et le climat fut plutôt gérable. Durant la matinée, à chaque sifflement suspect, Nanni se jette au sol afin d'anticiper d'éventuels vents assassins. Dans l'après-midi celui-ci prend de l'assurance tout en restant vigilant. Durant la dernière pause, les voyageurs décident de se mettre en quête d'une ferme comme leur avait recommandé Derek.
Vers la fin de journée, alors que la pluie commence à s'intensifier sensiblement,  ils repèrent à l'horizon, plusieurs bâtiments. A mi-chemin entre la route et la ferme, une troupe d'homme légèrement armée semble occupée avec un charriot lourdement chargé. Après les précautions d'usage lors d'une rencontre entre étrangers au détour d'un chemin, les hommes, visiblement de la même cellule familiale vu la similitude de leur trait, demande l'aide des aventuriers afin de réparer le charriot et de le pousser précautionneusement  vers la ferme. Pendant leur progression, la pluie devient de plus en plus forte jusqu'à se muer en une averse fatidique. Tous comprennent que l'entreprise ne pourra réussir et que le charriot n'ira probablement pas plus loin. L'un des patriarches de la troupe, Tigan, demande au plus jeune, Ydris d'avertir sa mère de leur arrivée et de préparer le nécessaire pour les recevoir dignement. Avec un regard noir pour Tigan à la mention du mot "mère", le jeune file vers les bâtiments avec la bête tirant l'attelage, alors que le reste des hommes, aidés par les aventuriers chargent ce qu'ils peuvent du charriot et  font route sous la pluie battante. Au terme d'un calvaire boueux et humide, le groupe parvient à acheminer la majeure partie des effets contenus sur la carriole et avec soulagement sont accueillis dans la masure principale du lotissement. 

Durant le repas, après avoir remercié l'aide providentielle des voyageurs, Tigan Brag, s'emploie à mettre à l'aise ses invités et à présenter sa tribu. Sa femme Milla, d'une beauté exceptionnelle pour son âge et ses trois enfants, Garth et Lena, de jeunes adultes ainsi que le petit bley âgé d'une dizaine d'année. Son frère Voldo, occupant l'autre partie du lotissement avec ses deux enfants : le jeune Ydris, sa fille Adria ainsi que son époux, Brecht et sa petite fille Emilie âgée d'environ un an. Durant le repas, après quelques échanges de mots, les aventuriers comprennent par les sarcasmes du beau fils qu'un autre étranger est hébergé "au refuge" comme il l'appelle. Brecht sera vertement réprimandé pour sa paresse alors que sa femme, Adria, prend sa défense en mettant en lumière sa présence paternelle active auprès de sa fille. Au terme du repas, Tigan revient sur la présence de cet étranger en louant la présence de Thibald et le côté providentiel de leur rencontre : "Les amitiés ou les inimitiés qui se créent durant une pluie fatidique durant toute une vie, comme dit le proverbe".  En effet, il y a peu, un mourant s'est trainé jusqu'à eux alors qu'ils vaquait à leurs occupations. Après l'avoir ramené et lavé, ils n'ont pu le ranimer mais ont réussi à le garder dans un état stable. Tigan espère que les faveurs de Corean pourront sauver la vie de l'infortuné ainsi, il mène nos compagnons au chevet du blessé,  placé en attendant dans la demeure des jeunes parents qui ont été relogés chez leur père en attendant (ce qui pourrait expliquer les sarcasmes du beau fils). 

Durant l'examen du blessé, Lothar en profite pour jeter un œil à ses possessions suspectant quelque chose.  Leur hôte bien que vigilant quand aux manœuvres du Hollowfaustien, ne semble pas lui interdire quoi que ce soit et s'intéresse aux actes de Thibald. L'humain, semble avoir été blessé très grièvement par une bête à trois doigts. De profondes griffures marquent son corps athlétique à plusieurs endroits. Malgré l'emploi de magie curative, l'inconnu ne reprend pas conscience mais heureusement ses jours ne sont plus en danger. De son côté, Lothar découvre dans le sac de l'étranger le parfait matériel du petit roublard : caltrops, poisons, rossignol,...Mais c'est surtout l'énorme grimoire, bien trop grand pour le petit sac qui capte l'intérêt du groupe...Dans ses habits de voyage, Nanni découvre un emploi du temps semblant indiquer que l'homme était récemment occupé à accompagner un client sur une préparation d'un site afin d'y réaliser un travail puis de finalement retourner dans ses pénates pour profiter de sa solde.  Quelques gemmes pour une valeur approximative de 2000 PO finissent de convaincre les investigateurs de la nature plus de louche de l'individu. Exténués par leur journée de marche, les aventuriers demandent à pouvoir se retirer et Tigan leur propose d'occuper la maison avec l'étranger. après leur avoir fait fournir du bois pour se chauffer et quelques douceurs pour la nuit, la "tribu" se retire pour la nuit non sans leur avoir recommandé de barrer la porte durant la nuit. Avant de se reposer, les investigateurs conviennent de tours de garde et reste vigilant. La nuit sera ponctuée de nombreux cris de félins ou autres bêtes, amenant Nanni (? HELP ME ?)durant son tour de garde à demander aux autres d'aller voir. L'idée semble tentante quelques instants mais finalement est repoussée au lendemain matin. 

Dès le lever, Floki, sous l'œil vigilant d'Elladan se dirige vers quelques carcasses que la vie environnante lui révèle. Les charognards fuient à son approche ne révélant que quelques restes anodins. Par contre, le charriot laissé en plan, la veille a été complètement saccagé et les derniers fournitures éparpillées et cabossées. Les aventuriers ainsi que les hommes de la ferme (y compris Brecht) s'en rendent compte en matinée alors qu'ils y retournaient pour finir la besogne de la veille. Les colons ayant à faire, ils laissent les compagnons retourner seuls à la ferme. En arrivant sur place, ils se rendent compte que quelque chose cloche.

 De la masure principale s'élèvent des cris de panique et de colère poussant les aventuriers à se hâter. Sur place, La jeune Lena, qui s'occupait du nettoyage de l'étrange et Ydris, le fils de Voldo, semblent être choqués. Milla ne cesse de la secouer en lui demandant de lui expliquer ce qui se passe. Nanni, à l'aide de ses talents bardiques parvient à calmer la jeune fille afin de comprendre ce qui s'est passé : en larmes celle-ci lui répond en un charabia chantant incompréhensible. Elle aurait contracté la Glossolalia ! En un instant, Lothar qui commence à comprendre les sons étranges, "Pardon, je ne voulais pas lire le livre. Pardon, j'ai toujours aimé lire, je ne voulais rien faire de mal,..." réagit et tente de bâillonner de sa main la jeune adulte. Ydris, interprétant ce geste à tort pour une agression, sort sa lame et menace sans conviction le saltimbanque.  Lothar se replie vers le livre et l'étranger tout en mettant la pression à Ydris qui, plutôt que d'affronter l'aventurier, fuit vers sa maison pour s'y cloitrer. Dans la maison des jeunes mariés, le chaos s'installent.

 Tentant d'expliquer la situation, Lothar communique la maladie par l'entremise d'un écrit  à Elladan. Floki est lui aussi sujet aux effets du mal suite à la tentative des uns et des autres de récupérer la clé et d'ouvrir la boîte pour  employer la baguette, remède à ce fléau. A l'extérieur, les uns se chargent de soigner la Glossolalia affligeant les colons alors que les autres "profitent" de leur nouvelles facultés linguistiques pour jeter un œil dans le grimoire. L'examen de l'ouvrage indique que son propriétaire manie les deux langues conjointement, en atteste une traduction d'un texte parlant d'enclaves Slaréciennes dans le désert Ukrudan. Un autre texte, intégralement en langue étrange attire également l'attention d'Elladan et de Lothar (si toi aussi tu as été atteint par la Glossolalia, ou si tu penses que comme ton perso ne le sait pas, ça n'est pas grosbill, clique ici pour consulter le texte) . L'elfe à ce moment sur un coup de génie, tente de retourner la situation à leur avantage : il se rappelle avoir entendu parler de rêve étrange dont les malades gardent peu de souvenir une fois soigné. Il espère pouvoir réaliser un croquis de ses rêves avant de se faire soigner. 

Alors qu'une partie des aventuriers est toujours sous l'emprise de la Glossolalia, les hommes reviennent en hurlant de leurs errances. Ils sont  pourchassés par une créature étrange, sorte d'homme lézard ou encore d'homme dragon.  Celle-ci agit de manière étrange et les aventuriers comprennent qu'elle à l'air d'être en proie à une douleur insoutenable et qu'elle ne maîtrise pas ses gestes ! Ses mouvements sont saccadés et manque d'assurance comme si ce corps ne lui appartenait que depuis peu. Elle semble toutefois être habitée par une force surhumaine de bien mauvaise augure.  Floki et Lothar se précipite sur elle l'un afin de l'entraver avec une bombe collante, l'autre afin de tenter de communiquer.  Les essais de communication échouent alors que la fureur de la bête semble entraver son jugement. Par contre, l'essai de Floki est lui bien transformé au moment ou la bombe percute le monstre et le colle à un bâtiment attenant. Etant monté sur le toit, Elladan fait pleuvoir les flèches sur la chose alors que Thibald rejoint Floki et Lothar au corps à corps. De son côté Nanni, prépare leur retraite potentielle à l'instar de la tribu de colons (qui à dit les trou du C ?) qui préfère fuir plutôt que de combattre. Gênée dans ses mouvements maladroits par les fils collant, la chose ne peut déchainer sa fureur sur les aventuriers qui lui infligent de lourdes blessures. Seul Lothar, incapable de communiquer son projet clairement finalement rejoint par Thibald tente d'assommer la créature plutôt que de l'occire. Suite à une fente profonde au travers du crâne du monstre suivie d'une flèche magistrale logée dans l'orbite, l'homme reptile rend son dernier soupir. 

A cet instant précis, le temps semble se figer et une aura gemmique drape la chose un bref instant avant d'exploser en autant de shrapnels de rubis, d'émeraudes, d'ambres, d'opales et de diamants. Les projectiles intangibles traversent toutes matières sur une bonne centaine de mètres. Au contact des vivants, ils semblent s'accrocher à leur essence et se fondre en eux. Le procédé, traumatisant pour leurs esprits, sapent leur volonté et les faits tous sombrer dans un profond coma. Une dizaine d'heure plus tard, les premiers aventuriers reviennent à eux et constate les dégâts. Au lieu d'une horreur reptilienne, un homme git à leurs pieds avec le crâne fendu par le bas et une flèche dans l'œil et son squelette n'est que bouillie. Alors que les colons et les aventuriers reprennent peu à peu leurs marques,  ils constatent la disparition de l'étranger qui à visiblement pris la poudre d'escampette, avec le grimoire. Nanni profite de ce moment pour soigner Lothar avec la baguette et tous sont témoin d'un phénomène singulier. De petites particules grouillantes couvrent le corps de Lothar avant de disparaitre. Elladan trouve la trace du faquin assez rapidement et indique comme il peut la direction générale du fuyard : il se dirige vers Agrin. A ce moment, Nanni se sent mal et sont mal de tête s'accentue brièvement. Ses mains deviennent moites et collantes sans raison apparente.  

Le temps étant compté, Lothar, meilleur cavalier de la troupe et Floki à la condition parfaite se lancent à la poursuite du filou. Floki ne cède rien à Lothar et parvient à tenir le rythme jusqu'à ce que quelques heures plus tard, Lothar perçoivent du coin de l'œil l'extinction d'une flamme.  Indécis, les deux comparses tentent d'élaborer un plan mais ne parviennent pas à se mettre d'accord. Finalement ils optent pour le dialogue et comprennent très rapidement où se situe le problème : Le roublard est atteint par la Glossolalia. Alors que Floki semble décidé à mettre hors d'état de nuire le fourbe, qui reste, durant tout l'échange, dissimulé à leurs yeux à environ une sneak de distance comme on dit dans le métier. Celui-ci leur propose un marché : si leur clerc accepte de le soigner, il leur laisse le grimoire mais ne répondra à aucune autre question. Malgré tout, Lothar tente d'en savoir plus et, en négociant, apprend que la maladie s'est déclarée à Maridon suite aux tentatives du voleur de se faire soigner et que la déclaration des cas de Sobidaal sont dues à une tentative d'effraction dans la chapelle locale qui a mal tournée.

Suivit furtivement par l'étranger, les deux aventuriers rentrent à la ferme pour rejoindre le reste du groupe. Honorant leur partie du marché, les aventuriers soignent le filou (Elladan constatera le même phénomène que celui qu'ils avaient vu sur Lothar lors de l'emploi de la baguette) qui s'en ira sans demander son reste. Jusqu'au bout, Floki a envisagé de tenter le tout pour le tout et de capturer l'étranger blessé mais, après avoir pesé le pour et le contre, se résoudra à suivre l'avis général qui préconise la prudence. Alors que les uns et les autres se remettent de leurs péripéties, Nanni, pense à tenter une identification sur l'un d'entre eux, sentant confusément la présence des "gemmes" en lui. Alors que son sort ne donne aucun résultat, la sensation éprouvée lors de la fuite du roublard le reprend mais est assortie en sus de bruit parasitant la pensée des gens aux alentours. Cet effet lui confère subitement une connaissance infuse de la nature des gemmes. 

Ces pierres magiques se lient à l'essence d'un individu et ne peuvent être séparée ou transmise autrement que lors du trépas du porteur. Celles-ci sont issues d'une magie inconnues et confèrent à leurs porteurs un accès instinctif à cette magie ainsi que la capacité de la percevoir. Nanni comprend alors que les particules dansantes qui disparaissent lors de l'emploi de la baguette, soit la Glossolalia, sont donc liées à cette magie extérieures aux écoles conventionnelles.  Alors qu'ils pondèrent les implications de la découverte, ils comprennent que toute la tribu Brag fut aussi soumise à l'aura gemmique. Un autre débat se profile à l'horizon sur ce qu'il convient de faire ou pas au sujet de ces gens tout en menant à bien leur mission vers Sobidaal.

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